Les Voyages de Francis....

 

 

 

 

AOUT/SEPTEMBRE 2012
RETOUR DE BUDAPEST A PARIS

 

 

16 août J'entame le retour et vais traverser des champs par la piste. Des familles entières, serpe à la main, récoltent le maïs, et coupent les tiges. Le maïs ainsi récolté sera entreposé dans des remorques tirées par des chevaux puis amené à la ferme. Comme chez nous, il y a 50 ans. Je ne les ai pas pris en photo de peur de leur réaction. Ces attelages sont courants en Hongrie mais je n'ai pas pu non plus les prendre en photo même en circulation, le temps de chercher l'appareil dans la sacoche et…trop tard ! Le soir au camping Eden à Menezly, j'ai pu constater que les moustiques étaient aussi, sinon plus, voraces qu'en Allemagne. J'ai les deux jambes couvertes de piqûres. Les cafés faisant de la " mal bouffe " (sandwiches…) sont aussi très nombreux en Hongrie, mais comme la population rurale n'est pas très fortunée, c'est normal.

 

 

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17 août J'ai encore raté à deux reprises une photo d'un attelage, sinon dans la journée, rien de particulier, si ce n'est ces jeunes néerlandais qui rejoignent la Grèce par cette route. Pour mon dernier jour dans le pays, je vais déguster, accompagné d'un couple d'allemands, un poisson du Duna cuit au barbecue (spécialité de la région - Autriche, Slovaquie, Hongrie-sur les bords du Duna). Très copieux et bon. J'ai aussi rencontré un couple de Strabourgeois, les premiers français depuis deux jours. Mon vocabulaire s'étend : Foglat signifie " réservé " et perc " minute ". J'ai écouté de la bonne musique d'un groupe qui s'appelle " Républik ".

 

 

 

A 20 H 40, il fait nuit, preuve que je reviens vers l'Ouest. Certains campings hongrois ouvrent leurs portes le matin à huit heures et ne veulent être payés que le matin alors qu'à cinq heures il fait jour. C'est dommage pour les cyclos qui aiment rouler à la fraîche.

 

 

 

18 août Après sept kilomètres, j'ai retrouvé la Slovaquie et des pistes cyclables en bon état. Je suis allé visiter Bratislava que j'avais délaissée à l'aller. Le centre de la ville, voué au tourisme, est très joli. Sur la place centrale, un échiquier à taille humaine attend ses pions. Beaucoup de tramways dans cette ville où je dois déambuler le long de la rue principale, longue et commerçante avant de trouver un magasin d'alimentation. Quelques kilomètres plus tard, je me retrouve en Autriche. Trois pays en trois heures. Quelques slaloms plus tard au milieu des naturistes, je remonte le cours du fleuve par l'autre rive. Et en amont de Wien, des milliers de baigneurs, en maillot de bain ceux-là, paressent sur les berges. Le Donau est le seul point d'eau du secteur qui peut accueillir autant de monde.

 

 

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19 août De ce côté, je vais traverser les vignobles et la ville principale qui recèlent les caves de dégustation, Durnstein et son église bleue. De très nombreux touristes écoutent les guides locaux qui ne manquent pas de les faire saliver.

 

 

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L es routes hongroises étaient vraiment en mauvais état. Un petit bruit attire mon attention, il s'agit d'une sacoche qui claque contre le porte bagage. C'est une attache de sécurité que j'ai perdu. Heureusement, j'en ai de rechange.

 

 

 

20 août Mathausen. Le nom de cette ville résonne dans ma tête. Je vais rejoindre le mémorial après une route très pentue. Ce mémorial, souvenir de la déportation des juifs, est impressionnant. 122 766 juifs de toute l'Europe, dont plus de 8000 français, ont été tués dans ce camp lors de la deuxième guerre mondiale. Un nombre impressionnant de stèles commémoratives, de photos de déportés, ornent ce site fort d'histoire et de souvenirs. Pour visiter l'extérieur, j'ai mis trois quarts d'heure et était très ému. Comme il fallait attendre plus d'une heure pour visiter l'intérieur, j'en suis resté là mais ai pris une quantité non négligeable de clichés. L'horreur dans toute sa splendeur.

 

 

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E t il fait toujours chaud, très chaud. Mais c'est en Hongrie que la chaleur était la plus sèche. Encore soixante kilomètres et me voici en Allemagne.

 

 

 

21 août J'ai replié ma tente humide à cause de la rosée matinale. Sur les bords du Donau, vers midi, en plein soleil, je vais la mettre à sécher, alors que moi, à l'ombre, je me confectionne un sandwich. Ma dernière recharge de gaz est presque vide. Au bureau de tourisme de Windorf, l'employée, après quelques coups de téléphone, m'a aiguillé vers un magasin de Vilshofen, " hagebaumarkt ". Pas ma recharge en rayon. Mais les employés m'ont emmené en réserve où là, j'ai trouvé ma recharge. Les Allemands ont vraiment le sens du service dans le sang. J'en profite pour aller à la Supérette du coin où j'ai acheté un nouveau casque pour la coquette somme de cinq euros ! Qui dit mieux ?

 

 

 

Encore une journée très chaude marquée par l'absence de français sur ma route. Cela change un peu et ça fait du bien.

 

 

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22 août Un fort orage s'est abattu la nuit sur Straubing, ville étape. Pluie la nuit mais grand soleil le jour. La ville est très belle et je m'y attarde un peu. Puis j'ai remonté les gorges en bateau. A un moment, alors que je m'arrêtais, j'ai déplié la béquille et ai posé le vélo. La béquille s'est enfoncée dans un trou. Effet immédiat, le vélo est tombé et la patte d'attache de mon phare avant a cassé. Réparation maison. Depuis le départ cela fait beaucoup de casse mais pas grave (arceau de la tente, attache lumière de la tente, attaches des pieds du réchaud et attache de la lumière du vélo).

 

 

 

23 août Je continue à remonter le cours du fleuve. Rien de particulier pour cette journée. Ce soir, au menu " Paniertes Schweineschnitzel Wiener Art mit Pommes frites oder Kartofel Salad ", soit escalope de porc panée frites avec salade. Il fait nuit à vingt et une heures. En Allemagne, les serveuses au restaurant s'assoient à la table de leurs clients pour faire le point et encaisser. Et toujours pas de français. Mais j'ai rencontré de nombreux Suisses dont un couple qui rejoint Budapest. Ce couple m'a proposé d'aller dormir à leur domicile lors de mon passage en Suisse, mais ce n'était pas ma route. Toujours beaucoup de rencontres et très sympathiques.

 

 

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24 août Mon départ de Dilligen a été laborieux. Mais après vingt minutes de galère, j'ai retrouvé la piste. Quelques kilomètres plus loin, j'opte pour une variante. C'est un chemin mal entretenu, mais tranquille le long du fleuve. Trop tranquille, et pour cause. Je me suis retrouvé face à un arbre à terre, puis un autre, encore un autre, et le chemin est devenu impraticable. Les restants d'une tempête qui n'ont pas encore été traités. Une seule solution, revenir en arrière. Puis j'ai suivi la déviation (umleitung) mise en place. J'ai failli perdre une vis BTR du porte bagage avant mais m'en suis rendu compte à temps. Et puis j'ai eu un fort vent de face agrémenté d'une pluie fine. Il y a des jours comme çà où… Bon, à part çà, tout va bien, le moral est au beau fixe. Je m'arrête au " zelt platz " de Rottenacker. Ici, au bord d'un petit lac, des emplacements sont prévus pour planter la tente, un bloc sanitaire avec douche est également disponible. Et c'est gratuit ! Seul, la douche est payante, si on arrive à rencontrer le responsable du site. Mais, avec le lac… Nous nous sommes retrouvés à une dizaine de cyclos à cet endroit et avons passé une bonne soirée faite d'échanges et de conseils sur les itinéraires suivis et à venir, comme tous les soirs.

 

 

 

25 août Sur une passerelle enjambant le Donau, je m'arrête et attend le train qui doit passer à quelques dizaines de mètres sur le viaduc. J'aimerais faire une photo d'un convoi se reflétant dans l'eau. En attendant, un groupe d'allemands roule dans ma direction et à un virage, un enfant du groupe chute et s'ouvre le genou. Quelques compresses plus tard, il peut repartir. Mon train arrive, mais la photo sera mauvaise à cause du soleil que j'aurai de face. J'ai rencontré des français, qui sont devenus rares en cette période, mais en camping-car. Ils sont habitués à voyager depuis qu'ils sont en retraite. Et ils m'ont donné des conseils pour aller vers le cap Nord. Faire le plein de victuailles avant de traverser le Danemark (pays cher) et faire le plein en Suède dont les prix correspondent aux prix français avant de traverser la Norvège qui est très chère. Sinon, aujourd'hui, j'ai roulé peu de kilomètres à cause d'un fort vent de face. J'ai rencontré un roumain établi en Allem agne, qui m'a confirmé ce que j'avais déjà entendu. Il m'a dit de me méfier des bandits notamment en Hongrie. De ce côté-là, je n'ai pas eu de problème. Il était remonté contre S-----Y qui a renvoyé chez eux les roumains tsiganes auteurs de délits en France.

 

 

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26 août Une nuit de plus avec la pluie, mais au petit matin, le soleil était présent. Après avoir quitté les cyclos avec qui j'avais sympathisés (allemands, hollandais, suisses), et au bout de quelques kilomètres, un groupe d'allemands qui installait un stand expliquant les bienfaits de la nature, m'a invité à prendre un café avec eux et à goûter un gâteau de leur confection, fait de pâte levée glacée à la vanille, très bon. Et puis, un train rouge arrive en surplomb du Donau, des canoës descendent le fleuve, mais mon appareil photo est rangé. Je n'arriverai donc pas à avoir cette photo que j'ai en tête. A Tuttlingen, je quitte la vallée du Donau et prend l'euro vélo 6 en direction du lac de Constance. La pente est longue et sévère. Mon 22 X 36 est apprécié. Au sommet, à 862 mètres d'altitude, plus haut point de cette route entre Atlantique et mer Noire, la vue s'étend d'un côté vers la Suisse et le lac, de l'autre côté vers la Forêt Noire. Le vent y est fort et froid. A Radolfzell, sur les bords du lac de Constance, je m'octroie une petite pause. Plus tard, je vais m'apercevoir que j'avais bien fait, car les possibilités d'être au bord du lac sont limitées. Le rivage est entièrement privé côté allemand. Plus tard, j'apprendrai que le côté suisse est beaucoup plus intéressant.

 

 

 

Mon voyage que je relate le soir, force l'admiration. Quelques personnes me prennent même en photo. Je ne ressentais pas cette sensation d'être admiré et respecté en allant vers Budapest, mais, maintenant que je suis presque revenu et que le voyage est presque terminé, cette sensation, je la ressens très fortement.

 

 

 

Très chaud, à la limite du supportable à Budapest au froid de la forêt Noire, le contraste est saisissant. De nombreuses personnes ont enfilé la " polaire ". L'Allemagne et moi, c'est la pluie la nuit et le soleil le jour. Gentillesse, respect d'autrui, sont des valeurs que le peuple exploite.

 

 

 

27 août A neuf heures, je me retrouve en Suisse. Et je vais traverser la plus jolie ville de mon voyage, Stein am Rhein. Des fresques sur presque toutes les maisons. Splendide. Ma journée va se résumer à passer en Suisse, puis en Allemagne, retour en Suisse, puis en Allemagne, traverser le village de Lauffenberg qui a la particularité d'avoir la rive gauche du Rhin en Suisse et la rive droite en Allemagne. Le Rhin a une eau limpide et tumultueuse très poissonneuse. Et je vais camper sur une aire naturelle à Murg, près de Bad Sackingen, en Allemagne, avec comme compagnons de soirée des canoéistes qui terminent leur voyage.

 

 

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28 août La pêche au carrelet est possible dans ce secteur du Rhin. Près d'un barrage, je double un panneau indiquant tous les poissons que recèle ce fleuve. Suivant cette piste et repassant en Suisse, une fois n'est pas coutume, j'arrive très vite à Bâle. De nombreux nageurs se laissent emporter par le courant. Ils tiennent à la main ou sur le dos un baluchon étanche contenant leurs vêtements. Ils se rhabilleront dès qu'ils seront arrivés à destination. Pourtant, ici, l'eau n'est pas très claire contrairement au fleuve en amont. Dans le centre- ville, pas de voiture, mais un très important réseau de transport en commun. Les tramways se suivent à la queue-leu-leu, eux-mêmes suivis par les bus. Des ouvriers travaillent sur les voies, et les tramways attendent la fin de la séquence de travail pour continuer leur route.

 

 

 

Puis c'est l'arrivée à la passerelle des trois pays. Suisse, Allemagne et enfin France en trois minutes ! Au vu de l'orage qui menace, je m'arrête au camping à Huningue, en France. Et je vais aller faire mes courses en Allemagne, à Weil am Rhein, au Rhein Center. C'est le supermarché du secteur. Les prix sont nettement moins élevés qu'en France ou qu'en Suisse. Ce qui explique qu'aucun magasin d'alimentation ne soit implanté côté français.

 

 

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29 août La journée va être tranquille. Rien ne s'est réellement passé et j'ai apprécié les paysages, repassant en sens inverse à moule Hause, euh, pardon, je suis revenu en France et on prononce Mulhouse. Sur les bords du Doubs, je m'installe pour la nuit.

 

 

 

30 août La citadelle de Besançon. A nouveau, j'emprunte le passage sous le gros rocher. Il fait un peu froid. Le vent me freine un peu. Ce soir, à Orchamps, le camping non clôturé se trouve sur la piste cyclable. Au menu, kartoffel-topf mit Würstchen en plat principal et comme fromage, du Bavaria Blu, les derniers produits allemands qui me restent.

 

 

 

31 août Ce matin, il fait froid. Le vent est toujours présent. Le camping aurait été excellent sans cette route en surplomb que de nombreux camions empruntent toute la nuit. Après le Doubs, j'ai rejoint la Saône que je longe.

 

 

 

Une forêt mémoire dédiée au 147 premiers esclaves affranchis le 21 mai 1838 à Mana en Guyane Française (un arbre planté par esclave affranchi), encadrés par Anne-Marie Javouhey, baptisée à Seurre, a été édifiée à la sortie de la ville sur la piste. (histoire relatée en fin de voyage).

 

 

 

J'ai rencontré Elena, une américaine qui roule en direction de Paris. Nouvellement retraitée, elle réalise " Dunkerque-Zurich-Paris-Rennes…). Elle recherche un partenaire pour rouler en Afrique, peut-être que…En attendant, elle rejoint Paris pour apporter quelques modifications à son vélo.

 

 

 

Ma tente est idéale lorsqu'il y a du vent. L'abside protège parfaitement et je peux dîner en toute tranquillité.

 

 

 

1 er septembre Le froid est un peu plus vif et le vent est toujours de face. Après Chalon-sur-Saône, longeant le canal du Centre, je repère sur l'autre rive un petit resto à Fragnes. Au premier pont, je fais marche arrière sur environ trois kilomètres et me retrouve à table. Excellent menu.

 

 

 

A Chagny, j'ai recroisé Elena.

 

 

 

2 septembre A nouveau, je croise Elena et roule un peu avec elle. Un peu car notre allure est différente. Nous avons échangé nos coordonnées. Paray-le-Monial est une ville superbe dominée par l'imposante basilique. Le vent qui me pousse depuis Chagny jusqu'à Digoin, car je suis en direction du Sud, permet de me reposer un peu. Le pont-canal, qui enjambe la Loire est une belle œuvre. La ville est un carrefour de voies navigables (canal du centre, Loire, canal latéral à la Loire, canal de Roanne à Digoin). Le soir, le camping de Diou étant fermé, je fais du camping sauvage.

 

 

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3 septembre Je suis parti dès l'aube, avec à nouveau le vent de face puisque je me dirige vers le Nord. La piste est belle et bien bitumée. Je fais étape à La Charité-sur-Loire.

 

 

 

4 septembre Le retour est presque terminé. J'ai rencontré un ancien élu à Neuvy-sur-Loire qui a réalisé à pied la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Nos échanges ont été constructifs et complémentaires. Je n'ai pas fait de photo, connaissant ces routes par cœur pour les avoir empruntées à maintes reprises. D'ailleurs, je n'ai même pas de carte de la région, et vais regagner Montargis sans problème.

 

 

 

5 septembre C'est la dernière journée de ce voyage. Je vais savourer pleinement ces derniers moments sur la route. Et c'est au ralenti, car je n'ai pas envie que cette aventure se termine, que je regagne mon domicile à Sucy-en-Brie, après 4318 kilomètres.

 

 

 

 

 

 

 

 


FORÊT MÉMOIRE

 

 

 

 

 

Dédiée aux premiers esclaves affranchis, le 21 mai 1838 à Mana (Guyane Française)

 

 

 

Née à Jallanges le 10 novembre 1779, baptisée à Seurre et ayant grandi à Chamblanc, Anne-Marie Javouhey, fonda en 1807 la Congrégation de Saint Joseph de Cluny dans le but de développer l'éducation. En 1815, elle fut appelée par le ministre des Colonies à des missions en outre-mer. Elle devient dès lors le premier ordre de femmes missionnaires.

 

 

 

L'année 1817 vit le premier départ de religieuses à l'île Bourbon, puis en 1819 pour le Sénégal, la Gambie et la Sierra Léone, suivies par la Guadeloupe et la Guyane en 1822 puis la Martinique en 1823. Entre 1828 et 1833 elle organise un premier établissement à Mana en Guyane.

 

 

 

La loi du 4 mars 1831, relative à la répression de la traite des Noirs, déclarait libres les Noirs de traite provenant de saisies sur les navires négriers arraisonnés mais les soumettaient cependant à un engagement de sept ans pendant lesquels ils seront employés dans les ateliers publics.

 

 

 

En prévision de l'application des actes passés administrativement à Cayenne, le 1er juillet 1831, portant engagement pour sept années consécutives le 21 mai 1831, elle reçoit du gouvernement de Louis-Philippe la mission de préparer les esclaves à leur libération. Le 21 mai 1838, 147 premiers esclaves reçurent leur acte d'affranchissement.

 

 

 

C'est ainsi que s'organisa à Mana, la première société d'esclaves libres, encadrée par Anne-Marie Javouhey, qui au-delà de la formation aux métiers, à la religion et à la citoyenneté, prônait un idéal d'éducation à la liberté : " Notre mission est moins de donner du travail que de leur en faire comprendre l'utilité et le parti qu'ils peuvent tirer pour l'avenir de leur conduite d'hommes libres ".

 

 

 

Cette " forêt mémoire " retient le souvenir de cette émancipation précurseur, dix années avant l'abolition officielle et définitive de l'esclavage dans les colonies françaises proclamée par le décret de Victor Schoelcher du 27 avril 1848.

 

 

 

Chaque arbre est dédié à la mémoire de l'un ou l'une de ces 147 premiers esclaves affranchis et dont les destins furent variables. Certains étaient déjà décédés, d'autres se marièrent entre eux ou avec d'autres esclaves qui furent affranchis plus tard. Les uns eurent une descendance qui s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui, d'autres n'en eurent pas ou la virent s'éteindre ou elle reste à ce jour perdue de vue.

 

 

 

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662 ème visiteur le 2023-12-15 à 05:25:59